mercredi 28 janvier 2015

Texte envoyé par Christine, institutrice dans une école Française à l’étranger.

Suite à notre proposition nous avons reçu, par mail, un texte de Christine institutrice dans une école Française à l’étranger (en Angleterre). Il nous a semblé intéressant de confronter son expérience avec celle des enseignantes de l’hexagone.



Bonjour,

Je m’appelle Christine j’ai 28 ans et je suis maitresse dans une école Française à l’étranger, à Londres. Je m’occupe d’une classe de moyenne section. Je suis partie depuis bientôt trois ans. J’ai demandé mon transfert pour rejoindre celui qui allait devenir mon mari. Il est Américain mais travaille à Londres, nous attendons notre premier enfant pour le début de l’été.

Etre maitresse dans une école Française à l’étranger n’est pas vraiment différent que d’être maitresse dans une école en France, le seul gros changement est qu’ici nous devons tout le temps batailler pour garder la langue Française dans l’école. Une grande partie de nos enfants est issue de couple Franco/Britannique et sont donc constamment en contact avec l’Anglais.

J’ai découvert la méthode B Onnis sur un forum réservé aux enseignants. Des maitresses échangeaient sur cette méthode. Cela m’a interpellé et je suis allé voir de quoi il s’agissait ! Je n’avais aucune idée de ce que cela pouvait être. Je l’ai prise pour ce qu’elle était : une méthode qui permettait aux enfants de trouver leurs marques et de faciliter leur mobilité. Je l’ai testé avec le volume 2/les Couleurs et cela a parfaitement fonctionné. Les enfants ont parfaitement trouvé leur place dans ces scénettes. Chaque jour nous avons travaillé un nouvel exercice et rapidement nous avons eu des résultats surprenant.

Le point important pour nous était aussi de travailler avec une méthode Française. Attention je ne suis pas particulièrement chauvine mais nous les Français avons des méthodes pédagogiques qui sont souvent différentes de celles des Anglo Saxons. Nous avons une approche plus intuitive, plus psychologique de nos méthodes éducatives et la méthode B Onnis rentre totalement dans nos critères. En plus elle a le double avantage pour moi d’être en Français et évolutive ! Pour de jeunes enfants nous avons des résultats vraiment impressionnants.


Je recommande vraiment cette méthode, c’est vraiment bien fait : très bonne musique très adaptée aux enfants, une vraie 

vendredi 16 janvier 2015

RENCONTRE AVEC NADEGE AUXILIAIRE PUÉRICULTRICE EN CRÈCHE MUNICIPALE A PARIS



Nous avons lancé il y a quelques semaines un appel pour que des maîtresses qui utilisent la méthode B Onnis viennent nous parler de leurs expériences par rapport à cette méthode. Pour la première fois nous avons rencontré une auxiliaire puéricultrice qui travaille dans une crèche de Paris. Son témoignage est passionnant et propose une autre vision de la méthode.

Bonjour, présentez-vous ?

Je m’appelle Nadège j’ai 32 ans, célibataire sans enfants et je travaille depuis huit ans comme auxiliaire puéricultrice dans une crèche de Paris ou je suis en poste depuis deux ans. Avant j’ai travaillé dans plusieurs autres crèches mais toujours à Paris.

Quel âge ont les enfants dont vous vous occupez ?

Il s’agit d’enfants qui sont nés en 2012, donc qui ont presque trois ans et qui s’apprête à rentrer à l’école en maternelle.

Comment avez-vous découvert la méthode B Onnis ?

Ma sœur ainée est institutrice, elle a entendu parler de la méthode par une collègue de travail. Elle a étudié la méthode, puis elle m’en a parlé en me disant que cela pouvait m’aider dans mon travail. J’ai été voir le site (www.lamethodebonnis.com) et j’ai décidé d’en parler à la crèche et on s’est lancées.

Comment appréhender la méthode avec des enfants si jeunes ?

Nous ne sommes pas du tout dans la même configuration qu’une école maternelle : les enfants sont très jeunes, ils commencent juste à découvrir toute leurs possibilités. De plus nous sommes beaucoup plus nombreuses pour nous occuper des enfants qu’une maîtresse d’école, en moyenne j’ai un groupe de six enfants avec moi. Notre rôle et notre fonction vont beaucoup plus loin qu’une simple garderie comme trop souvent les gens le croient.

C'est-à-dire ?

Nous sommes là pour les aider à développer leur corps, leur sens et leur motricité. Tout cela se passe par des formes de jeux, bien souvent avec un fond musical qui est adapté.  Dans ce cadre là, la méthode B Onnis est adaptée à notre travail. Les enfants apprennent à courir, sauter, ramper dans un monde imaginaire.
Avec quel volume travaillé vous ?

Avec le volume sur la jungle avec les animaux (ndr : La Savane). Les enfants sont très sensibles aux animaux et à leurs cris. Je sais bien que derrière cette méthode se cache beaucoup d’enjeux : notamment sur la motricité et cela nous aide pour les exercices physiques. On peut faire des rondes, bouger au sol ou encore faire des mouvements avec les bras et les jambes.

D’accord mais on pourrait penser que la méthode n’a pas été conçue pour des enfants aussi jeunes ?

J’ai lu les entretiens des maitresses. Elles disent toutes la même chose : on peut appliquer la méthode comme on le veut et c’est à nous, les éducateurs, de nous adapter. Moi par exemple j’apprécie beaucoup la musique qui accompagne les exercices. Elle est très « chouette », les enfants adorent ! Quand ils reconnaissent la musique, les enfants se mettent aussitôt à faire une ronde puis à se déplacer dans la salle et à bouger comme il faut.

Les enfants font ils des progrès avec cette méthode ?

Oui, forcément quand vous appliquez une méthode comme celle là vous obtenez des résultats : les enfants se sentent plus à l’aise avec certains mouvements et bougent mieux en rythme. Certains parents nous ont expliqué que leurs enfants bougeaient différemment et réagissaient à certains sons.

Avez-vous quelque chose à ajouter pour finir ?

Rien, ah si : j’adore mon métier, j’adore m’occuper d’enfants en bas âge et j’aimerais que la méthode B Onnis soit plus développée dans les crèches. Je pense que ce serait vraiment bien et positif pour tout le monde.


vendredi 9 janvier 2015

RENCONTRE AVEC MIREILLE, MAITRESSE DANS UNE ECOLE MATERNELLE MONTESSORI



Bonjour, présentez vous :

Je m’appelle Mireille j’ai 40 ans, je suis institutrice en grande section de maternelle dans une école Montessori à Paris dans le 18 éme arrondissement. Je suis mariée et j’ai deux petites filles.

Est-ce un choix d’être maitresse dans une école Montessori ?

Oui. Mais je dois expliquer mon parcours. Je ne suis maitresse que depuis 7 ans, j’ai eu une vie professionnelle avant. J’ai travaillé dans la finance et dans la banque. Suite à une rupture sentimentale, j’ai eu envie de changer de vie. J’ai choisi de devenir maitresse parce que j’adorais les enfants (depuis j’en ai deux). Mais les postes étaient compliqués à avoir, j’ai d’abord travaillé avec des enfants « inadaptés » puis j’ai étudié la méthode Montessori et j’ai trouvé que cela me convenait. J’ai effectué les démarches et examens pour l’enseigner et depuis quatre ans j’enseigne dans une école Montessori.

Pour ceux qui l’ignorent pouvez-vous, nous expliquer rapidement en quoi cela consiste ?

Il s’agit d’une méthode qui se base sur le principe de l’autonomie de l’enfant. Il doit à travers des actions ou des objets, comme des cylindres ou des cubes, trouver ses propres sensations. L’enfant doit trouver ses marques seul. On lui fait une démonstration, ensuite il doit tout seul trouver sa place et son action par rapport à ce qu’on lui demande. Nous avons un rôle d’encadrement mais beaucoup plus en retrait qu’une maitresse normale, nous devons favoriser véritablement son autonomie. Maria Montessori, qui a inventé cette méthode, insiste énormément sur l’autonomie. Je trouve que cette méthode est parfaite pour des enfants en bas âge, ainsi ils peuvent véritablement à  développer leur personnalité.

Parlons maintenant de la méthode B Onnis, comment l’avez-vous découverte et que peut-elle apporter pour la méthode Montessori ?

J’ai découvert la méthode B Onnis au début de l’année. C’est un ami qui m’en a parlé en me disant qu’il s’agissait d’une méthode novatrice pour les enfants en bas âge. J’ai été voir sur internet, puis je me suis dit qu’il fallait essayer. J’ai réunis les enfants, je leur ai donné des outils et des objets puis j’ai fait une fois la démonstration et ensuite je les ai laissé faire.

Avec quel volume, avez-vous essayé ?

Avec le volume sur les animaux (le vol1 la Savane). Il y a deux exercices que j’ai adoré : le petit train et l’exercice de saut (Ndr : piste 9 et 11). Ils rentrent totalement dans le précepte de Montessori. J’ai essayé et puis j’ai proposé aux enfants de réaliser eux même l’exercice. Ces deux « tableaux » m’ont offerts un champ important de possibilités.

C'est-à-dire ?

Je travaille avec l’idée que les enfants doivent s’autonomiser, avec ces deux exercices, ils ont travaillé avec des objets ou des positions qui ont favorisé cela. Ils ont réellement un champ d’action qui leur permet de s’exprimer.

Vous avez suivi la méthode « à la lettre « ?

Bien sur que non ! D’ailleurs je pense que personne ne la suit à la lettre ! On doit s’adapter en fonction des éléments ou de l’éducatif ! Je pense à l’espace dont nous disposons ou des méthodes d’enseignements. Moi je m’adapte avec tout, c’est normal. Là je pense avoir trouvé une méthode qui m’a permise de mettre en avant tout les besoins que nécessite la méthode Montessori !

Concrètement cela se passe comment ?

Eh bien le matin quand nous commençons nos ateliers, je commence à passer la méthode, je mets en place les éléments dont ils ont besoins sur le sol à disposition puis je les laisse faire. Moi je suis en recul, je ne dirige absolument pas, j’observe et je fais attention ! Et bien naturellement ils se mettent en place et réinventent « la chorégraphie ». Ils ont tous trouvé naturellement leur place sans que j’intervienne réellement. Je dois dire que le résultat est parfois surprenant mais toujours positif. Peut être que certains diront que je ne respecte pas la méthode mais je rappelle que je suis dans l’enseignement spécialisé et que les créateurs de la méthode veulent développer l’autonomie de l’enfant et donc que cette autonomie se fait toujours par une adaptation qui ne respectent pas totalement les directives ! C’est l’idée de Montessori et je pense que c’est aussi l’idée des créateurs de la méthode !

La conseilleriez-vous ?

Oui, bien sur ! Je pense que pour des maitresses d’enseignement classique c’est parfait pour leurs jeux ou autre spectacle. Pour nous c’est une méthode qui est adaptée pour que l’enfant trouve sa place et son autonomie. C’est parfait pour moi, les enfants adorent et moi je respecte mes préceptes. J’en suis très satisfaite, maintenant je dois juste me procurer les autres volumes pour voir comment les adapter.

Un mot pour Bernadette Onnis, créatrice de la méthode ?


J’en aurai trois : bravo, merci et continuez !